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- À Metz, l’hélium fait décoller la start-up 45-8 Energy
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C’est un gaz très rare sans lequel la plupart des objets électroniques de notre quotidien et du monde médical ne pourraient pas fonctionner. «Première entreprise dédiée à l’exploration de l’hélium en Europe», 45-8 Energy , start-up lancée à Metz en 2017, vient de réussir sa première levée de fonds de 1,3million d’euros en pleine crise économique.
Paul-Marie PERNET - 12 juin 2020 à 07:00 | mis à jour le 27 déc. 2021 à 10:25 - Temps de lecture :
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Sans hélium, on ne décroche pas la lune. Les fusées ne décollent pas. Sans ce gaz noble, pas de smartphone, ni d’écran plasma, d’ordinateur ou de tablette sur Terre. Sans lui, mélangé à l’oxygène, le monde de la santé ne pourrait pas traiter des maladies respiratoires, ni exploiter les précieuses données des IRM.
Indispensable notamment pour le refroidissem*nt, il est à la fois incolore, inodore et non toxique. «Il est respectueux de l’environnement car il ne participe pas à l’effet de serre», renchérit Camille Sigu, responsable communication et gestion courante de la société 45-8 Energy.
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Lancée à Metz en 2017 par Nicolas Pelissier et Benoit Hauville, deux ingénieurs en géosciences, la société, qui compte six salariés, vient de faire sa première levée de fonds de 1,3million d’euros auprès de business angels. «En pleine crise sanitaire et économique, c’est une véritable marque de confiance qui va nous permettre d’accélérer notre développement».
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Il faut dire que son extrême rareté sur la planète - on le trouve principalement aux États-Unis, au Qatar et en Algérie - et ses propriétés physico-chimiques en font une richesse unique. «Les lieux de consommation sont, en plus, éloignés des zones de production», souligne encoreCamille Sigu en rappelant que «l’hélium n’était pas synthétisable». «L’Europe de l’Ouest importe tous ses besoins à grands frais: c’est une ressource stratégique dont le prix a triplé en moins de cinq ans».
L’hélium en circuit court
D’où le positionnement géographique et stratégique assumé de la marque mosellane: «la première entreprise dédiée à l’exploration d’hélium sur le vieux continent pour le vieux continent». «Nous ciblons en priorité des territoires avec pour objectif une production locale, proche des usagers, permettant de réduire l’impact environnemental de l’activité».
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En novembre dernier, un premier permis exclusif de recherches - «avec un impact strictement temporaire et limité à la fois pour les riverains et pour l’environnement» - a été déposé au ministère de la Transition Écologique et Solidaire pour douze communes sur 251km² dans le département de la Nièvre» avec notamment pour objectif de mieux comprendre «les flux gazeux qui s’échappent naturellement à travers le sol», de «co-valoriser le gaz carbonique associé dans ces sources plutôt que de le laisser fuir vers l’atmosphère». Et de marquer l’envol du circuit court pour l’hélium.
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